Il y a quatre ans, lors du premier confinement, je me suis inventé des récits de voyages dans les reliefs des murs de ma petite cour. Armée de mon appareil photo et de lentilles macros, une fissure est devenue visage, une crevasse un paysage, la rosée du matin un océan...
Depuis lors, je ne cesse d’être happée malgré moi par ces univers macroscopiques imaginaires, peuplés d’êtres improbables abrités dans toute matière... Rouille, écorces, racines, feuilles mortes, moisissures, acier sont des terrains d’explorations sans fin...
Au delà de ces jeux de paréidolies, les ténèbres ne sont jamais loin et la mélancolie est de mise...
Ma démarche est avant tout intuitive, puis lorsque la « chose » se dévoile sous l’objectif, commence alors tout le travail de postproduction, qui n’est pas de la manipulation numérique, mais plutôt une manière de faire ressortir ce que je vois sans jamais l’imposer.
Certaines images ont été placées dans des cadre fixes, d’autres sont animée sur écran...